avec Paul Bossé, Luc-Antoine Chiasson, Léa Doucet, Jonathan Roy et Émilie Turmel

Frolic, tyme ou party : à partir du moment où elle est rapportée par la poésie, la fête devient autant un état qu’une posture de protestation. D’excès en fulgurances, l’Acadie semble s’être d’abord appropriée la nuit, comme si le fait de vivre à gorge déployée était une façon de refuser de jouer la game, de défier le rôle auquel on voudrait nous réduire et de pousser l’effronterie jusqu’à exister en expansion. Temporairement exempté·es des structures de pouvoir et de l’état du monde, on y communie par la musique et par la danse, on y distord passagèrement le réel.

Le frolic cé mon pays, c’est un collage-spectacle qui célèbre l’extase des sens et l’intensité du mitan de la nuit dites par les poètes de l’Acadie, à cent milles à l’heure, qui nous transportent des rues et des bars urbains de Moncton jusqu’aux plages ou aux champs des régions rurales, ouvert·es au boute sous les étoiles. Peut-être que c’est justement le fait qu’on ne ressorte pas complètement indemne de cette fièvre qui fait qu’elle s’apparente tant à la résistance. Le show est une invitation à célébrer le 45e anniversaire des Éditions Perce-Neige. La fête s’organise autour de Déchirures vers l’avenir, un assemblage vivant, une forme d’anthologie un peu dissidente dont le fil rouge dévie des recensions traditionnelles!

20$ | 12$ (faible revenu)