Représentation scolaire avec Myriam Pellicane!

25 Oct 2019

Festival Les jours sont contés

Texte: Jan L. Munk
Photo: Audrey Bacon

Les devinettes de Myriam Pellicane

Ouvrir une animation avec des devinettes, ça va; mais un spectacle avec une dizaine de tels défis, cela nécessite davantage qu’une simple pédagogie. Avec le don de conteuse et son respect de la sagesse, Myriam Pellicane rejoint l’âme de chaque personne présente.

Ici, ce n’est pas l’envoûtement, mais qu’on reste accrochés. Elle se permet une relation d’égale à égal avec son auditoire et installe une complicité mutuelle, un dialogue. Avouez qu’avec certaines devinettes, il fallait un échange pour arriver aux ‘bonnes réponses’. Juste à titre d’exemple : «Quand je suis couchée, ils sont debout; et quand je suis debout, ils sont couchés. Qui suis-je?» (À la fin, vous trouverez l’indice de la réponse.)

Le premier conte nous amène cheminer dans le désert avec ces personnages qui croisent ce gouverneur «plein de mépris pour les pauvres» (ou était-ce «le peuple», j’sais plus!). Qui pense gagner, risque de perdre davantage; qui se pense plus fort, ou plus faible, devrait se méfier de ses plus sûres alliées.

Ensuite, transportés en Amazonie, nous rencontrons une jeune mariée bien installée dans son carbet. Puisque le bonheur n’est pas toujours assuré, et puisqu’on n’est pas dans la manosphère, le matriarcat peut chasser hors du hamac conjugal même le plus beau et le plus attentionné des maris. Et l’époux acquiesce sans rechigner! Et après quelques péripéties, intervient un esprit qui se mêle du bonheur de la mariée. Est-ce que cela finit bien? Oui, sauf qu’avec un poisson électrique.

La science s’est insérée dans le récit; et l’auditoire a bien ri. Mais je me demande si on a affaire à une légende, une fable ou un conte… Peu importe, cette nuit, tout ce que j’espère, c’est de ne pas rêver d’anacondas.

Comme quoi, il ne faut pas penser avec les pieds, mais se rendre utile avec le cœur.

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