Entre ciel et mer, avec Jocelyn Bérubé

10 Nov 2021

Festival Les jours sont contés
Jocelyn Berube-6890-20211022

Le soir du 22 octobre 2021 se produisait en spectacle le conteur Jocelyn Bérubé, accompagné en musique, dans le cadre du fameux festival Les jours sont contés pour lequel j’étais bénévole.

Le conteur avait une façon bien à lui de raconter. Il ponctuait ses récits de brides de poèmes ou de jeux de mots raffinés et faisait des références culturelles à notre époque historique, à la façon de Goscinny dans les albums d’Astérix. Ainsi, l’Enfer était représenté comme un bureau où les fonctionnaires y travaillaient par centaine avec une hiérarchie précise et une fascination pour les contrats. La musique du piano et de l’harmonica jouée par Pierre Laurendeau se mariait magnifiquement aux paroles du poète-conteur.

Le premier conte se situait dans un plan céleste. Il y a très longtemps, si longtemps qu’il n’y avait pas de nuit. La Lune et le Soleil, couple fusionnel, ne se quittaient jamais. La Lune, jalouse du Soleil qui brillait, alors qu’elle ne faisait que réfléchir, fomenta un plan pour avoir elle aussi ses heures de gloire. De cette fumisterie va naître l’alternance du jour et de la nuit.

Le second conte nous plonge dans l’Antiquité gréco-romaine avec l’histoire de Phaéton, jeune adolescent soutenant que son père était nul autre qu’Hélios, le dieu du soleil. Ses amis le narguaient si bien que Phaéton se rendit chez son père avec l’intention de le confronter. Pour se faire pardonner son absence, Hélios offrit à son enfant un cadeau qui pouvait être n’importe quoi. Phaéton demanda de conduire le char en or tiré par 4 chevaux géants, le char solaire, ce qui causa sa perte.

Le dernier conte de la triade, une légende de marins, racontait la genèse des vents causée par un pirate trop avide, aux tendances mégalomaniaques et avec un brin de folie, dans le mauvais sens du terme, qui libera les vents qui jusqu’à lors régnaient sur une île lointaine.

C’est sur la musique de Va le bon vent, que peut-être le lecteur connait, que s’acheva cette triade de contes.

Olivier

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