Chroniques d’étudiantes | Partie 3

26 Nov 2019

Articles de nos collaborateursFestival Les jours sont contés

Voir la lumière d’espoir

Par Audrey Parenteau

Cette année comme tant d’années avant, la Maison des arts de la parole tenait à faire découvrir le conte en présentant diverses œuvres. Le 24 octobre, c’était au tour de Frank Sylvestre de rayonner avec Histoires slammées. En sortant de la salle après le spectacle, les spectateurs pouvaient, à coup sûr, dire deux choses : la première étant que ce fut sans aucun doute une réussite et la deuxième, que nous aurions tous dû apporter un parapluie !

Tout d’abord, débutons avec le déroulement de la soirée. Celle-ci se trouvait à être au Centre culturel Pierre-Gobeil. Lorsque nous sommes arrivés sur place, de gentilles dames nous ont accueillis et nous ont dirigés vers la bonne entrée pour la salle. Il y avait également un endroit où nous pouvions acheter de la boisson pour la soirée, ce qui fut très apprécié par plusieurs personnes. Ensuite, lorsque tout le monde était bien arrivé et assis à sa place, quelques présentations eurent lieu de la part des organisateurs de la soirée. Par après, le spectacle débuta. Monsieur Sylvestre enchaîna histoire après histoire tout au long de la soirée. Plusieurs thèmes étaient abordés : la religion, le mal dans le monde (peur, tristesse, violence, destructions et autres), le chez-soi, la vie de famille, la création du monde, l’amour, le changement, l’adaptation, la difficulté chez certains peuples (s’occuper de la famille, les guerres, la chasse, la nourriture, l’esclavage, Dieu, la mort, la bravoure, le courage, la liberté, la douleur, la souffrance, l’injustice et autres), les origines (immigrants), etc. Ces histoires étaient toutes différentes, mais réussissaient tout de même à se rejoindre. Toutes aussi émouvantes les unes que les autres, nous pouvions percevoir un élément semblable entre celles-ci. Les personnages de chaque histoire se retrouvaient toujours dans un nouvel endroit qui leur était inconnu. Face à ce changement, ils devaient s’adapter. Plusieurs messages découlaient de ces thèmes, mais un en ressortait plus particulièrement. C’est-à-dire que dans la misère, la guerre, le changement vécu très difficilement par plusieurs, la tristesse, la peur, la souffrance, l’injustice, il y a toujours une lumière d’espoir qui en ressort et qui nous permet de nous en sortir. Que ce soit l’amour, l’amitié, l’espoir, la liberté, les autres, le courage, la foi, la famille, il y a toujours quelque chose à quoi on peut s’accrocher et qui nous permet de ne jamais abandonner.

Maintenant, passons enfin à la critique du conte et de la soirée. Dans un premier temps, j’aimerais émettre mon opinion sur le prix des billets. Personnellement, j’ai trouvé très pertinent que ce soit moins cher quant au prix étudiant pour les deux raisons suivantes. Premièrement, comme ceux-ci ne sont pas très fortunés durant leurs études, ils ont souvent peu d’argent à dépenser. Il peut donc être difficile pour eux de payer un billet afin d’aller voir un spectacle de conte. Souvent, c’est ce qui va les empêcher d’y aller. Deuxièmement, en vue du bas prix proposé pour les étudiants, cela peut les inciter à aller voir un spectacle et même à inviter un ami afin de lui faire découvrir le conte. Cette partie de l’art est très importante dans notre culture. Afin de la faire connaître, il est essentiel de faire les démarches nécessaires pour attirer les jeunes qui, eux, constituent la nouvelle génération.

Par la suite, je me vois dans l’obligation de parler de l’ambiance chaleureuse qui nous était offerte. Tout au long de la soirée, les tables et chaises étaient placées de façon à ce que tout le monde puisse bien voir en avant et sur chaque table, il y avait une nappe blanche avec une chandelle. Cela nous faisait sentir comme si nous étions à une soirée haut de gamme. Concernant la salle, elle était plutôt petite, ce qui la rendait chaleureuse et nous donnait un sentiment de réconfort. Avant le spectacle, la musique était rafraichissante pour nos oreilles en plus de n’être ni trop forte ni trop basse. Quant à elles, les lumières étaient d’une luminosité qui me faisait penser à un coucher de soleil sous une brise d’automne. Quelle magnifique ambiance !

La prestation du conteur, Frank Sylvestre, était, elle aussi, haute en couleur. En premier lieu, il utilisait beaucoup de pauses lorsqu’il racontait ses histoires. Celles-ci étaient toujours placées aux bons moments et servaient souvent à nous partager une émotion. Bien évidemment, rien n’était dit durant les pauses et c’est ce qui laissait place à réflexion sur ce qu’il venait de dire. En second lieu, monsieur Sylvestre faisait souvent les personnages de ses histoires, c’est-à-dire qu’il parlait comme s’il était ceux-ci. À chaque fois qu’il faisait cela, nous pouvions constater à quel point il jouait bien son rôle et qu’il était vraiment dans son personnage. Cela rendait les histoires très crédibles et réalistes. Puis, il y a également les émotions qu’il nous partageait. Celles-ci étaient extrêmement fortes et réelles, même qu’il arrivait à nous les faire ressentir dans la salle. Il ne se retenait pas pour crier de malheur, se mettre en boule, crier de joie, utiliser un ton de voix faible ou très élevé, etc. Finalement, j’ai gardé le plus marquant pour la fin. Il s’agit de la pluie de postillons qui nous était donnée dans la salle par le conteur. Ce dernier était tellement dans son rôle qu’il lui arrivait très souvent de laisser partir plusieurs gouttes (de grosses gouttes) de sa bouche afin d’exprimer toutes ses émotions (souvent en parlant fort). Selon moi, cela représente bien la soirée. Pourquoi ? Puisque cela représente toute l’implication qu’il a mise dans ses personnages, toutes les émotions qu’il a pu nous faire ressentir, l’intensité de la soirée et la présence d’une pluie qui nous a marqués tout au long du spectacle et encore même aujourd’hui.

Pour conclure, j’aimerais faire paraître une dernière fois ma satisfaction face au spectacle. Bien entendu, je fais référence à l’ambiance, à la soirée haute en émotions, aux agréables hôtes, à l’humanité du conteur, aux histoires touchantes ainsi qu’aux messages que celles-ci portaient. Avant comme maintenant, qu’on parle d’esclavages ou d’immigrants maltraités, de guerres ou de maltraitance, du Canada ou d’Afrique, l’important est de suivre ses rêves et de toujours croire en soi. En d’autres mots, ne jamais laisser tomber. Il faut simplement être capable de voir la lumière d’espoir.

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