par Frank Poule (co-organisateur du spectacle Ceci n’est pas une thérapie)

C’est au coeur de la fête de la Beltane, 1er mai, plein des premiers remous du printemps qu’on a rassemblé les 3 autrices du spectacle Ceci n’est pas une thérapie et une dizaine de jeunes adultes pour une lecture-discussion sur la résilience.

Entre chaque lecture, de brefs échanges menaient à des discussions au cœur de la chose : écrire, est-ce une manière de survivre au pire? peut-on écrire sur quelque chose qu’on a pas vécu? quel rôle a l’écriture dans vos vies? pourquoi écrire au fond?

À travers ces échanges avec les artistes-apprenants, le portrait était peint : l’écriture est leur chemin de résilience. L’écriture comme auto-thérapie, comme « blender qui doit broyer des roches » pour reprendre la sublime formulation de Nathalie Plaat. Le groupe a même eu droit à une leçon en direct de résilience quand Marianne Verville a eu un blanc de mémoire. Un vrai, un gros. Après en être sortie, elle a transmis ce qui l’habite quand ces moments arrivent : « Tsé, les gens sont pas venus pour vous voir échouer. Ils veulent que vous réussissiez, c’est vos alliés. » Ouain. Pas pire pour nourrir l’esprit d’une petite meute de personne qui franchiront, pour la plupart, la première fois une scène de leur vie en juin.

S’en est suivi quelques exercices d’interprétation et d’écriture. Sarah B. Lamarche aura su clore merveilleusement l’échange avec de très courts ateliers qui ont fendu l’air ranci du syndrome de la page blanche avec un souffle trais. Comme quoi pour avancer, en écriture comme dans la vie, il faut parfois « juste trouver une manière de s’amuser » avec ce qu’on a.