5@7 avec Frédéric Naud et Myriam Pellicane
24 Oct 2019
Festival Les jours sont contés
Texte: Leslie Griesmar Prudhomme
Photo: Maxime Lessard
Le café Kaapeh, au centre de Sherbrooke, accueillait hier soir, mercredi 23 octobre, le 5@7 du festival Les jours sont contés, avec les conteurs Myriam Pellicane et Frédéric Naud.
Au fond du café, les spectateurs de tous âges prennent place sur des fauteuils, des canapés, et des chaises hautes de bar, au coin du piano. Certains commandent à manger ou à boire. L’ambiance est détendue.
Dans la salle, les habitués et la clientèle de passage discutent, et les serveurs servent. On n’est pas dans une salle de spectacle, avec ses lumières tamisées et sa solennité. On est au cœur de la vie de tous les jours, la vie brouillon, dans un bistro chaleureux, avec ses bruits parasites, ses moments d’écoute intense, de déconcentration aussi, et de rassemblement, pour sûr.
Frédéric Naud débute le 5@7 par un mythe sur la création du monde, qu’on pourrait écouter toute la nuit. Par sa voix forte et calme, et ses gestes maîtrisés, il fait surgir face au public, la déesse mère donnant naissance à ses enfants qui ont façonné notre monde.
À son tour, Myriam Pellicane nous entraine en Amazonie, dans un temps très lointain. Elle nous conte l’histoire d’émancipation d’une jeune fille de 15 ans, qui souhaite dormir loin de sa famille et fait la découverte de l’amour. Qui peut bien être l’inconnu qui la rejoint la nuit ? Sur un ton léger mêlé de noirceur, la conteuse nous révèle qu’il s’agit de son propre frère. Par un chemin de traverse, nous suivons alors l’itinéraire du frère de cette jeune fille. Le public embarque dans les mots de Myriam.
Puis, Frédéric Naud nous fait le récit d’un taureau bleu au Cap Vert, sa voix s’élève pour chanter quelques notes qu’un enfant chante au taureau. Myriam conclut cette première partie du 5@7 par une comptine que le public reprend en chœur.
Pour finir, Robin, un conteur à la barbe blanche, s’empare de la scène ouverte pour nous faire part de l’histoire d’un chien de chasse très obéissant, prêt à surmonter tous les obstacles pour répondre à la demande de son maître. On rit dans la salle des péripéties de ce chien qui aboie sous l’eau et du portrait du vétérinaire-taxidermiste.
Cette soirée aura été l’occasion de sauter d’univers en univers, de laisser notre imagination se faire guider par les différents conteurs et aller explorer des recoins inattendus, merveilleux, repoussants. Reposer nos esprits fatigués dans la chaleur d’un voyage partagé au café Kaapeh.
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